« Si je ne peux pas danser, ce n'est pas ma révolution »
(Emma Goldman)



vendredi 11 février 2011

Réflexion sur le mot radical

Bon, c'est rare que je poste de simples réflexions sur le blog de la fanfare mais celle-ci me trotte dans la tête aujourd'hui et j'ai le goût de la partager.

Radical... d'où est-ce que ça vient ce mot?

Radical...
Du latin radix.
On parle donc de racine.

Alors d'où ça vient cette connotation péjorative que certainZ tentent de lui acoller?

Historiquement, à partir des environs de 1820 le mot radical vient qu'à être utilisé pour définir... mettre en boîte... caser... démoniser... les républicains partisans de la démocratie et de la laïcité par leur détracteurs et opposants. Bref, je ne me lancerai pas dans l'histoire complète du "radicalisme" mais inviterai seulement les intéresséZ à explorer cette voie pour comprendre que le terme radical a connu une métamorphose innatendue par laquelle, il est devenu associé à quelque chose de menaçant pour l'ordre établi... entendre violentZ terroristeZ décérébréZ... que l'on prendra soin éventuellement, dans l'histoire plus récente, d'associer aux mots écologistes, queers, féministes, anarchistes, etc.

Alors revenons à cette racine du mot radical...
Qu'est-ce qui intéresse une racine si ce n'est le substrat dans lequel elle pousse?
Qu'est-ce que d'être radicalZ?
Et si ce n'était autre chose que d'oser une analyse qui se veut plus que superficielle de nos réalités individuelles et collectives, du monde, de l'univers en entier. Qu'est-ce qu'il y a de mal a vouloir avoir une vue complète de la réalité?

S'il est vrai, que le monde imperméable à la plupart de nos sens qui se cache sous nos pieds, dans le sol même qui nous soutien et nous nourri (et par extension le monde des apparences...) peut effrayer quelques ZunEs. Perso, j'aime y plonger mes orteils nus, mes mains, en sentir la chaleur et la palpitation des organismes qui l'habitent, en explorer les fissures!

Si s'intéresser à d'où l'on vient et où on retournera sous forme de compost matériel et énergétique peu paraître inquiétant, rassurez-vous. Ça brasse beaucoup en apparence mais c'est aussi globalement très stable pris dans son (très vaste)ensemble...

...Mais attention, je ne veux pas suggérer ici de laisser les choses comme elles sont et de se complaire dans une sorte d'attente béate ou d'engourdissement entretenu quelconque. Les injustices et les souffrances qui en découlent du moment qu'on a la capacité de sentir, de communier avec ceuZ (toutes espèces considérées) qui nous entourent sont bien réelles.

Être radicalZ c'est donc, selon moi, rattaché beaucoup plus au fait justement de développer cette capacité, cette sensibilité, ce sentiment de communauté avec le TOUTZ!

Le mot radical a besoin de se retrouver, de retrouver son sens originel, sa racine. Vivement de s'intéresser à ce dans quoi l'on pousse! Vivement d'entremêler nos racines en un réseau de solidarité!

Ceux qui entretiennent la connotation péjorative du mot radical, perpétuent volontairement ou non, l'isolement, le manque de solidarité, la peur de s'attaquer aux causes profondes, la peur de l'épouvantail de l'oppression, la peur d'une punition envoyé par un Dieu qui divise, ou par les états-nations et leurs frontières...

Je pourrais continuer longtemps comme ça mais je concluerai simplement comme ceci...

Aujourd'hui célébrons la Racine!!

Soyons radiZ, flamboyanZ et relevéZ et délicieuZ! :)

Et puisque c'est le blog de tint(A)nar!, j'ajouterai,
Soyons bruyants, faisons vibrer le substrat en entier!!


J-P Sousa

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